Et si nos vieux vêtements en polyester pouvaient avoir une seconde vie ?  

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Le projet Interreg Flandre-Wallonie-France « Re-Aps » vise à mettre en place à l’échelle industrielle le recyclage du polyester textile. Le 11 mars 2025, plus de 90 participants étaient présents à Tourcoing pour l’événement de lancement.

Chaque année, 5 millions de tonnes de vêtements jetés dans l’UE (12 kg par personne). Le polyester représente 54% des 116 millions de tonnes de fibres produites en 2023. 

Ce mardi 11 mars, l’événement de lancement de « Re-Aps » a réuni à Tourcoing plus de 70 représentants d’entreprises, françaises et belges, autour d’un seule et même thématique : la circularité des textiles en polyester.  

Concrètement, l’objectif du projet européen est de faciliter, à l’échelle industrielle, le recyclage des déchets de polyester via un procédé thermomécanique consistant à prétraiter, broyer, fondre ces déchets et à les réutiliser dans l’industrie textile. 

Doté d’un budget de près de 1,5 millions d’euros sur une durée de 4 ans, il s’inscrit dans la double ambition européenne d’économie des ressources et de neutralité carbone du Pacte Vert tout en contribuant à la stratégie européenne pour les textiles durables et circulaires. 

EuraMaterials a présenté l’état de l’art et le contexte règlementaire, tel que l’obligation de collecte sélective des déchets textiles, la responsabilité élargie des producteurs (REP) ou encore les réflexions en matière de traçabilité et d’étiquetage des produits. 

Les centres de recherche Centexbel (BE) et CETI (FR) ont exposé conjointement le mode opératoire pour caractériser, préparer et transformer les flux de déchets de polyester, les conditions techniques pour la mise à l’échelle industrielle, ainsi que la création de nouvelles opportunités au niveau local grâce à l’innovation dans le recyclage.  

En outre, Fedustria, avec l’ensemble des partenaires, a lancé un appel à tous les acteurs de la chaine de valeur (collecteurs, industries textiles et de la plasturgie, utilisateurs de polyester, etc) pour contribuer à la construction d’une nouvelle filière textile.

La parole a été donnée à l’ensemble des parties prenantes, considérant l’importance de la dynamique de réseau.

Enfin, les participants ont profité du moment de networking pour visiter le laboratoire du Ceti, le centre privé de recherche appliquée et d’innovation pour une industrie textile durable.

Cette approche transfrontalière ne vise pas seulement à soutenir le développement durable et à créer des emplois, mais aussi à redéfinir la gestion des déchets textiles en Europe.

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